Cette plante herbacée de la famille des lythraceae est très répandue dans toute l’Europe et en Asie. A proximité des cours d’eau, elle forme de longues inflorescences rose pourpré semblables à des épis et facilement reconnaissable. C’est une plante invasive.
Son nom vient du grec «luthrôn», taches de sang. Quant au qualificatif «salicaria» il caractérise les feuilles de la plante, semblables à celles du saule.
Plante assez haute, dépassant souvent un mètre. La tige est velue, de couleur brun-rougeâtre; elle porte quatre lignes longitudinales saillantes. Les feuilles sont souvent opposées, les supérieures sont sessiles, assez étroites et lancéolées. Son feuillage se teinte joliment de rouge orangé en automne.
Les fleurs se développent en hautes inflorescences terminales. Des épis pourpres, longs et étroits s’épanouissent de juin à septembre. Les graines sont dispersées par les oiseaux.
La salicaire aime les sols lourds et humides, voire inondés de quelques centimètres d’eau. Elle supporte les argiles lourdes, les limons argileux ou sablonneux. En revanche, elle ne peut se développer dans les sols trop acides ou tourbeux. Elle apprécie également les sols frais et a encore besoin d’ensoleillement, ceci la moitié de la journée.
Chaque automne ou printemps, la souche est nettoyée de ses anciennes tiges. Les épis de fleurs défleuries peuvent être coupés mais les feuilles sont laissées pour que l’on puisse profiter de leurs couleurs automnales.
Attention, cependant, aux escargots et limaces qui sont friands des jeunes pousses.
La salicaire met de la hauteur dans les massifs. En pourtour de bassin, placée à côté de plantes moins vigoureuses, elle devient vite envahissante mais elle ne prendra pas le dessus sur les joncs, les massettes ou les phalaris.
La salicaire est une plante médicinale reconnue, cultivée pour la pharmacologie. Depuis l’Antiquité, elle a été utilisée, avec une efficacité exceptionnelle, contre les affections de tractus gastro-intestinal (dysenterie et diarrhée) ainsi que pour les hémorroïdes, l’eczéma et les varices.
Utilisée sous forme de décoction, elle peut soigner les muqueuses, les saignements de gencive et les excès de toux.
Lorsque, cet été, vous vous promènerez en montagne, au bord de torrents ou de rivières, vous découvrirez certainement des salicaires. Rappelez-vous alors tout ce que je vous ai dit sur cette plante pour le raconter ensuite à vos enfants !
Votre jardinier