L’été arrive. Le soleil est là maintenant : c’est le temps des promenades en forêt ou en campagne.
C’est aussi le moment de prendre son temps, de s’arrêter et de contempler la nature en pleine exubérance, surtout les fleurs qui jonchent nos chemins, qui poussent en forêt ou qui bordent nos champs.
Voici, en forêt, la dryoptéris mâle ou plus communément la fougère, élégante, légère qui frémit au moindre souffle. Dans le temps, nos grand-mères avaient coutume de glisser sous l’oreiller une racine pour éviter les crampes nocturnes.
Regardez maintenant la petite centaurée rouge au bord de votre chemin. Cousine de la gentiane jaune elle renferme également des principes actifs amers. En médecine, elle est souvent utilisée comme fortifiant ou alors pour atténuer les troubles chroniques de la digestion.
Voici maintenant, dans les champs, la petite mauve. C’est une plante adoucissante, apaisante, anti-inflammatoire que l’on utilise pour soigner la peau, les muqueuses ou les voies digestives. Timide, elle n’est pas facile à repérer !
Et maintenant une fleur imposante : la capselle bourse à Pasteur. Disponible en abondance dans la nature, cette plante fait partie des incontournables de la pharmacie du randonneur en cas de saignement de nez. Elle peut alors servir de tampon hémostatique en plaçant le fruit à l’entrée de la narine.
Admirez, au détour du chemin, la reine des prés. Elle est aussi appelée « spirée ». L’acide spirique extrait de la reine des prés est un puissant antidouleur. Plus tard, les scientifiques réussiront à synthétiser cet acide. L’aspirine était née !
Le cumin des prés vous accueille en bordure d’une route. C’est une plante aromatique. Les bouchers et les fromagers l’utilisent comme épice pour enrichir le goût de leurs compositions.
Voici encore la potentille qui se dresse sur votre passage. On la reconnaitra facilement : droite sur sa tige, le jaune de ses pétales ne passe pas inaperçu.
Qui ne connaît le pissenlit surnommé « dent de lion ». C’est la fleur du printemps. Elle décore nos champs de son jaune éclatant. Mais comme toute fleur il ne dure que l’espace d’un moment, en fin de vie, si l’on souffle dessus, il s’envolera « en chattons ».
Reste l’alchémille commune qui pousse au bord d’un talus. Discrète, on ne la découvre pas facilement. Mais on finit par l’apprécier en tisane que l’on boira pour calmer les troubles gynécologiques.
Vous avez repéré l’onagre bisannuelle ? Bravo ! C’est difficile car c’est une plante qui ne s’ouvre qu’à la tombée de la nuit ! Le lendemain, elle se fane ! Longue sur sa tige, elle présente des pétales jaunes à l’image de la potentille. Ne confondez pas les deux plantes !
Enfin, terminez votre promenade dans la campagne et découvrez encore le colchique d’automne. Vous connaissez tous la chanson « Colchique dans les prés, c’est la fin de l’été …» Notre randonnée touche à sa fin ! Et oui l’hiver n’est plus très loin. Les bêtes sont descendues de l’alpage. Il faut ranger le jardin et le labourer. Le bois, pour la cheminée, est prêt dans le bucher.
Mais attention, il faut savoir que le colchique produit de la colchicine qui peut être un poison mortel ! Jolie fleur mais dangereuse !
Votre jardinier en balade !